INTERVIEW AVEC LA FONDATRICE DU « CENTRE DU BIEN-ÊTRE ANIMAL »

À la suite du post d’il y a quelques semaines où PomPomDog voyageait à Paris et où l’on vous présentait le « Centre du Bien-Être Animal » (post que vous pouvez consulter ici), le post d’aujourd’hui est consacré à une interview de Patricia REROLLE, la fondatrice du « Centre du Bien-Être Animal ».

Forte de nombreuses années de formation et d’expérience en tant qu’éducatrice canine, spécialisée en clicker-training, dans des pays comme les États-Unis, le Canada et la Belgique, Patricia REROLLE a aussi créé la première « École de chiots » à Paris, France.

Grâce à son amabilité, PomPomDog a assisté à un cours de comportement animal de même qu’à une Chiots Party.

Patricia REROLLE a bien voulu répondre à nos questions. Elle nous parle dans cette interview des services que le « Centre du Bien-Être » propose, spécialement pour nos Loulous de Poméranie.

• Pouvez-vous nous raconter votre incursion dans le monde des animaux et la création du « Centre du Bien-être Animal » ?

Le Centre a été créé en 2011. Je voulais vraiment un endroit où l’on pouvait proposer tous les services nécessaires pour les chats et les chiens mais avec la notion de bien-être, parce que malheureusement cette notion est un peu oubliée en France.

• Comment est-ce de travailler jour après jour avec des animaux ? C’est aussi gratifiant que cela semble ?

Je suis une passionnée des animaux donc c’est très gratifiant, parce que justement on leur rend service et on essaie d’améliorer leur état mental – par exemple, il y avait une petite chienne pendant la Chiots party (fête des chiots) qui était terrorisée et qu’il fallait retirer de là parce que c’était pire pour elle que de rester. On va essayer de la travailler pour qu’elle puisse vivre à peu près normalement en étant bien.

• C’est une idée formidable de créer une École de Chiots et vous, le « Centre du Bien-Être Animal », vous êtes les premiers à avoir une « École de Chiots » à Paris.

Oui, il s’agit de la première École de Chiots de Paris qui est fermée, donc qui est close et sécurisée. J’organise également une Chiots Party, où les chiots se rencontrent. Je surveille les chiots, je ne veux pas qu’ils s’agressent ou qu’ils soient trop excités, je veux qu’ils apprennent que le contact avec les autres est plutôt agréable.

• Lors de la Chiots Party, j’ai vu que vous avez associé les chiots notamment par niveau d’excitation justement.

Oui, par niveau d’excitation ou de timidité. Ce n’est pas la taille qui compte, c’est plutôt le tempérament – Par exemple, la petite boxer de trois mois, au début je pensais qu’elle n’était pas très timide, donc je l’ai laissée chez les grands mais en fait, elle n’a pas pris de plaisir, donc je l’ai mise avec des chiots de plus petite taille, et là elle a pris du plaisir. Le principal est qu’ils aient une bonne expérience et que ce soit agréable.

• Si un jeune chien ou un chien adulte n’a jamais eu l’occasion d’assister à une école d’apprentissage quand il était chiot, est-il tard pour l’amener à des cours d’éducation ?

Non, on peut élever et éduquer un chien toute sa vie. Toute sa vie, il apprend.

• Ces cours auront toujours du succès sur le comportement de notre chien ?

Ils auront toujours du succès, tout à fait.

• Bien que les Loulous de Poméranie aient une longue espérance de vie, cette race présente des maladies propres telles que la «luxation patellaire » ou la « luxation de la hanche ». Qu’est-ce que le « Centre du bien-être animal » peut proposer pour les soulager dans ces cas précis ?

Je travaille en lien avec un vétérinaire qui fait de la physiothérapie. Par exemple, le centre dispose d’un tapis roulant, et le vétérinaire peut préconiser que le chien s’exerce régulièrement sur le tapis. Je travaille également en collaboration avec une ostéopathe, qui vient très régulièrement, et surveille également les exercices sur tapis roulant, mais toujours après avis du vétérinaire.

• Tout en parlant des « points faibles » de nos Loulous de Poméranie, comment peut-on faire face à leur excessive dépendance envers leur maître ou à leur nervosité en présence d’inconnus?

Cela se travaille. Pour cela j’utilise beaucoup le clicker. Il faut toujours travailler un chien à son rythme, ne jamais le brusquer. Il faut lui apprendre le plus vite possible le « plaisir d’être seul », la solitude donc. Et puis, lui apprendre aussi que des étrangers ne sont pas forcément des dangers. Je fais déjà beaucoup de prévention avec les chiots, pour que les chiens soient bien dans leur peau plus tard quand ils seront adultes et que les propriétaires ne vivent pas un enfer, parce que ce genre de comportements peut être un enfer.

• D’autre part, certains problèmes de comportement viennent quelques fois de la part de propriétaires qui gâtent à l’excès à leurs chiens, surtout dans les cas des chiens de petite race, telles que les Loulous de Poméranie. Cette « École des chiots » pourrait bien être aussi une « École pour les Maîtres », n’est-ce pas ?

Oui, je donne beaucoup de conseils aux maîtres parce que l’apprentissage des chiens passe par le propriétaire. En réalité c’est bien souvent le propriétaire qu’il faut convaincre, car j’arrive déjà à convaincre le chien 🙂

• Que sont les conférences « Happy Hours Solidaires » ?

Je sollicite différents intervenants, des vétérinaires bien souvent, qui font une conférence d’une heure et demie environ sur des thématiques très différentes concernant les chats ou les chiens pour essayer de prêcher la bonne parole, de convaincre les participants que la hiérarchie de pouvoir, à savoir le chien dominant, etc., ce sont des notions complètement obsolètes et qui sont plutôt pourvoyeuses d’agressivité qu’autre chose. Comme j’ai dit, j’ai un panel d’intervenants très compétents, incluant beaucoup de vétérinaires en fait.

• Les chiens ont un appétit insatiable en général qui peut conduire à des problèmes de surpoids, et dans le cas particulier des Loulous des Poméranie nuire à leurs extrémités, alors qu’ils sont déjà enclins à ce type de problèmes de santé comme nous l’avons évoqué auparavant. Est-ce que le « Centre du Bien-Être Animal » propose un service ou des cours de nutrition pour nous aider à prendre soin de notre cher compagnon glouton ?

Les cours de nutrition relèvent du vétérinaire. En revanche, nous pouvons aider le chien pour qu’il fasse plus d’exercice et aider le maître à réguler un petit peu l’appétit de son compagnon.

• Pour finir, beaucoup de nos « chiens-lecteurs », sont des chiens habitant dans des grandes villes et, tout comme leurs maîtres, sont stressés. Comment le « Centre du Bien-Être Animal » peut les aider à être plus calmes et relaxés? – J’ai vu à ce propos que le Centre du Bien Être animal propose des traitements comme le shiatsu.

Je travaille avec Isabelle Le Gentil, qui fait du shiatsu pour les chevaux, les chats et les chiens. Et je dois dire qu’elle a régulièrement de très bons résultats, notamment pour les chiens qui ont peur. J’essaie d’utiliser différents outils : l’outil clicker, l’outil shiatsu, l’outil massage un peu relaxant, la phytothérapie (l’utilisation des plantes médicinales) faite par un vétérinaire, le tout pour essayer d’améliorer le bien-être de l’animal.

Nous avons aussi ici au Centre une employée qui pratique une technique de « palper rouler » qui améliore complètement l’état émotionnel du chien, c’est impressionnant. Pour les chats aussi j’ai une comportementaliste.

Bref, j’utilise différents outils avec différentes personnes. J’ai toute une équipe de professionnelles pour essayer de résoudre le problème qui est gênant et d’améliorer le bien-être de l’animal, et faire en sorte que les propriétaires des chiens soient aussi heureux.

PomPomDog veut remercier à nouveau à Patricia REROLLE de nous avoir ouvert les portes de « Centre du Bien-Être Animal » et d’avoir partagé ses connaissances et expériences avec nous. C’est toujours un plaisir d’apprendre de quelqu’un qui connaît et aime autant les animaux.